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Expérimentation du goutte à goutte en maïs semence

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Dans le cadre du projet Eaux vives, mené par Vivadour, un groupe coopératif déployé au cœur du Gers, la technique du goutte à goutte en aérien a été expérimentée sur 1,6 ha de maïs semence, d’une parcelle « test » avec un sol de boulbène et un dispositif en 4 – 2.

 

Une partie de la parcelle a été irriguée avec un enrouleur pour servir de témoin. Même s’il est difficile de tirer des conclusions avec aussi peu de recul, déjà de premiers résultats se distinguent.

M. SENEGAS Alban, responsable de cette série d’essais, expliquait que les principaux attraits de cette méthode sont les économies d’eau (10 à 20% observés dans le cadre de l’expérimentation) et d’énergie réalisées . Il avance que dans des régions avec un climat propice, comme c’est le cas dans le Tarn-et-Garonne, il est possible de rendre le système autosuffisant en énergie avec des panneaux solaires. Cependant, le recul sur l’expérimentation manque encore pour affirmer cela avec certitude. En plus de ces économies, cette méthode favorise l’infiltration de l’eau en surface. Cependant étant principalement superficielle, la disponibilité de l’eau implique un développement racinaire peu profond. L’eau stockée plus en profondeur n’est donc quasiment pas exploitée par les plantes.

Également, si la pose du système n’est pas un problème, et qu’il est possible de l’enterrer un peu, des problèmes ont été rencontrés avec les contre-lavages et des ravageurs. Le temps de travail alloué à chaque hectare est comparable à celui des autres systèmes d’irrigation, à la différence qu’il n’est pas réparti de la même manière durant la saison. Cela implique donc un changement d’organisation du temps alloué au travail des cultures.

Pour ce qui est de la production en elle-même, aucune différence sur la qualité du maïs produit ne semble être observée. On observe que le rendement est au pire identique à ce qu’il était avec des systèmes d’irrigation différents, au mieux légèrement supérieur.

La grande faiblesse de l’irrigation au goutte à goutte reste l’investissement qu’il représente. Aujourd’hui Vivadour cherche des solutions pour améliorer les bénéfices des récoltes, mais il est encore très difficile d’amortir le coût d’investissement de cette méthode. Ainsi, même si la méthode reste prometteuse, avec un impact très modéré sur l’environnement, et un coût d’exploitation très en-dessous de ceux d’autres systèmes, son prix de départ est le plus gros frein à sa massification. Pour autant, les résultats encourageant ont permis de reconduire l’étude une année supplémentaire, et peut-être à une seconde sur 20h.

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*rédigé par Thomas Vergé & Nicolas Vallez

Cette action est cofinancée par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, le conseil départemental 82 et par l’Etat au travers du CasDar.