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Les ensilages d'herbe

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Toutes les informations vous permettant de réussir les ensilages d'herbe

 

 

 

 

 

Un triplé gagnant :
  • Assurer des stocks de fourrages
  • Assurer un rendement azoté pour limiter les achats de correcteur azoté
  • Assurer une valeur énergétique pour ne pas avoir à recourir à un concentré complémentaire

 

Les différentes espèces :

La qualité de votre ensilage commence par le choix de vos espèces en fonction de vos objectifs et vos conditions de culture.

  • L’association de légumineuses et graminées est un bon compromis en culture dérobée. Ces associations, vous apportent à la fois de la protéine, de l’énergie et des fibres différentes.
  • Les méteils : mélanges de céréales immatures et pro- téagineux apportent également un rendement intéressant.
  • Ne pas sous oublier de raisonner ses choix variétaux sur prairies également
  • Le choix de la précocité des espèces sélectionnées a son importance. Une variété à épiaison précoce peut poser des difficultés pour réaliser une première coupe.

Pour le choix des espèces, tant en cultures dérobés que pour vos prairies, vous pouvez vous reporter au site :https://www.herbe-book.org

Dans tous les cas la date de récolte est cruciale, elle dé- termine le compromis entre qualité et quantité.

 

Côté fertilisation…


L’azote :

Les besoins en azote d’une prairie sont variables en fonction du mode d’utilisation mais surtout du niveau de production.

Les associations graminées – légumineuses permettent de réduire les apports d’azote grâce aux légumineuses qui fixent l’azote atmosphérique.


Dose Annuelle totale (unités de N à apporter / ha) (Source : Arvalis)

 

Les prairies, hors cultures dérobées, ne présentant pas un rendement minimum de 5T (flore dégradée ou terre su- perficielle) seront amenées a être renouvelées.

Si les engrais de ferme ne suffisent pas, un supplément minéral doit être apporté en fonction de la contribution des légumi- neuses, des fournitures d’azote par le sol, et les apports d’en- grais de ferme. Se reporter au Plan Prévisionnel de Fumure.

 

Exemple d’azote minéral nécessaire selon les ap- ports d’engrais de ferme (source Arvalis)

Dans tous les cas le 1er apport doit être réalisé tôt dès les 200°C cumulé au 1er janvier.
♦    Les apports d’azote pour les repousses doivent être réalisés rapidement (dans les 10 jours)
♦    Sur les luzernes, ne pas apporter de fumier frais, mais des fumiers évolués de 100 jours , et max 20 T à l’automne.

 

Valeurs fertilisantes des apports organiques sur prairies

 

Amendements


*    Les légumineuses sont avides de calcium. Sur la luzerne, il est recommandé d’apporter chaque automne 500 kg de carbonate de calcium.
*    Luzerne et trèfle sont très exigeants en potasse (car en exporte jusqu’à 30 kg/t MS produite).
*    L’analyse complète (avec les teneurs en matières miné rales) des fourrages récoltés permet de voir si carence en calcium, phosphore, potasse.
*    Il est également judicieux de réaliser des analyses de solrégulièrement pour préciser les carences.

 

Rappel :
  • Les actions « de sol »: fumiers, carbonates sont à réali- ser à l’automne, pour l’intégration au sol.
  • Les actions « plantes »: engrais sont à réaliser au printemps pour agir directement sur la plante

 

La réussite d’un bon ensilage va dépendre :
  • Du stade de récolte :

Chercher le compromis entre rendement et valeurs alimentaires
Objectif : Epi 10 cm pour les graminées Bourgeonnement pour les légumineuses


La fauche :
Illustration Stade épi 10 cm : en ouvrant la gaine sur sa longueur et en obser- vant l’épi à une hauteur de 10 cm au-dessus du plateau de tallage

 


La hauteur : 7 cm (pour limiter l’ajout de terre, meilleure ventilation de l’andain et stimulation de la repousse).

 

  • Synthèse de sucres dans la journée donc il est préférable de faucher l’après-midi pour optimiser les sucres de la plante.

(mesure BRIX >10% : demandez-nous !)

  • Pour un pré-fanage rapide, privilégier une fauche en fin de rosée.
     
  •  

Pré-fanage / Fanage

- Objectifs : Graminées : 30 à 35 % MS
Légumineuses et protéagineux > 40 % MS

L’objectif est d’atteindre la teneur en MS optimale en un minimum de temps pour limiter les pertes.


Longueur de coupe

Recherche d’une coupe nette et franche de 3 à 4 cm pour un meilleur tassement mais plus c’est sec, plus on doit couper court

 
Confection d’un silo et bâchage :

Etudier la taille du silo : 1er élément !

  • Ajuster hauteur et largeur en fonction de la taille du trou- peau et des quantités de fourrages à distribuer
  • Calculer un avancement de 25 cm/ jour en été et 15 cm en hiver pour éviter les reprises de fermentation.
  • Privilégier l’ouverture côté nord en période estivale

 

Effectuer un tassage important, quelques repères :

  • 400kg d’engins tasseurs par tonne de MS entrante par heure ou autant de tracteurs au silo que la machine récolte d’hectares à l’heure
  • La vitesse : max 4km/h
  • Gonfler les pneus à 2 bars + lester au max le tracteur tasseur
  • Tasser par couche de 20 cm maximum
  •  La capacité de tassement au silo détermine l’avancement du chantier d’ensilage

 

Bâcher

  • La confection du silo ne doit pas dépasser une journée. Tant que le silo est ouvert, le fourrage s’appauvrît.
  •  Le bâchage doit être réalisé immédiatement après le roulage final.
  •  Idéalement un double bâchage est préconisé avec :

1)    une bâche de 40 microns (bâche transparente qui épousera la forme de votre ensilage et qui est imperméable à l’oxygène)
2)    une bâche plus épaisse de 150 microns imperméable à l’eau.

 

Lester

  • Pneus : efficaces mais risque de corps étranger et mal notés
  • Sacs de lestage
  • Géotextile, grille, tapis ...
     
Les conservateurs : Oui ou Non ?
  • A retenir : Les conservateurs ne compensent pas de mauvaises conditions de récolte ou de stockage !
  •  Plus l’herbe est riche en MAT, plus son pouvoir tampon sera fort et plus l’acidification naturelle sera difficile.

 

1)    Les accélérateurs d’acidification : les acides organiques

L’acide formique ou propionique abaisse le pH à leur application et facilité le fermentation du fourrage récolté.
L’acide propionique a également un rôle antifongique amélio- rant la stabilité aérobie du fourrage.
Respecter les doses prescrites pour le risque corrosif !


2)    Les accélérateurs d’acidification : les bactéries lactiques
Les bactéries lactiques homo-fermentaires orientent les fermentation vers la production d’acide lactique efficace à l’acidification.
L’association avec des enzymes est possible avec pour objectif de pré-digérer les fibres et les sucres de réserve en sucre solubles ( à conseiller sur fourrages pauvres en sucres et ligneux)


3)    Les retardateurs d’échauffement
Les bactéries lactiques hétérofermentaires
Ces bactéries n’abaissent pas le pH mais elles transforment les sucres solubles en acide acétique, alcool et co2 et permettent d’améliorer la stabilité aérobie du fourrage.
Conseillées sur des fourrages riches en sucres

4)    Les sels
A restreindre aux couches superficielles à raison de 3kg/m² pour bloquer d’éventuelles fermentations indésirables.
(source Arvalis et fidocl)
 

Contacts conseillers bovins Lait de la Chambre de Tarn-et-Garonne :

Angélique RODRIGUES : 06 17 94 20 31
Stéphane FAU : 06 17 94 20 39
Thibault VIGUIE : 06 33 57 52 73