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Prunier japonais : Retour sur la journée du 29/09/23 organisée conjointement avec le CEFEL

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Producteurs et techniciens se sont retrouvés pour discuter de la conduite en prunier japonais.

Quelques conclusions essentielles à retenir :

  • La taille mécanique donne de bons résultats sur grenadine en permettant d’économiser des heures de taille et de limiter le dégarnissement des branches. Grenadine a en effet un port ouvert avec des branches rapidement à plat et qui s’allongent en se dégarnissant sur 1 mètre à la base. Le passage du lamier a permis sur les 2 parcelles visitées de ramener la production vers le tronc, avec des repercements intéressants, plus vigoureux. Une taille de fignolage est nécessaire ensuite mais bien plus rapide et surtout plus facile à expliquer aux tailleurs car il ne reste quasiment qu’à enlever les gourmands. En revanche, sur des variétés très érigées, cette taille mécanique parait plus difficile à imaginer, ou alors il faudrait avoir arqué préalablement les premières années les branches vers l’horizontale.
  • La récolte en 2 passages en commençant par le haut a permis en 2023 aux producteurs l’ayant pratiqué d’augmenter leur rémunération (plus de calibre mieux valorisés) et la qualité de leurs fruits. En effet, Ludovic Coupey de Coop des 2 Vallées a étudié les résultats de Grenadine en station selon la conduite des producteurs. Les meilleurs résultats viennent des producteurs ayant récolté en 2 passages en démarrant par le haut, le calibre et le tonnage sont parmi les meilleurs, et avec un moindre taux de déchets et des sucres bien plus élevés. Les récoltes en 2 passages ne sont pas encore généralisées, et lorsqu’elles sont pratiquées, les producteurs terminent souvent par le haut pour éviter de faire chuter les fruits du bas avant. Hors les fruits du haut de l’arbre sont mûrs bien avant ceux du bas, et la quantité de fruits au sol chutés lors de la récolte du haut est négligeable par rapport à la récolte.
  • Le coupe racine testé sur des variétés très vigoureuses peinant à mettre à fruit a en effet permis de réduire la vigueur mais en pénalisant cette année le calibre. Un essai a été réalisé sur une variété vigoureuse très érigée à la production faible et assez aléatoire. Passé entre 30 et 50cm du tronc sur les 2 côtés du rang, la vigueur des arbres a été très nettement diminuée et la différence avec le rang témoin est flagrante visuellement. Un intermédiaire avec un passage d’un seul côté du rang est déjà plus raisonnable. Cette année, cette perte de vigueur s’est traduite par un calibre plus faible à rendement égal. La technique n’aura donc d’intérêt que si, comme espéré, la production de l’année prochaine s’en trouve améliorée. A suivre donc en 2024.
  • Sur l’essai Ecophyto PRUMEL du CEFEL en 4e feuille, la fertilisation organique et le désherbage mécanique ont pénalisé fortement la vigueur des arbres et le rendement. Mais la stratégie phyto sans traitements de synthèse est plutôt concluante.  La parcelle d’essai est entrée en 4e feuille en 2023, elle mélange 4 variétés de prunier japonais et des rangs de myrobolan en bordure. L’objectif est de tester l’influence d’une conduite en zéro phyto de synthèse chimique. A ce jour, plus que la pression phytosanitaire, ce qui a impacté le verger c’est la concurrence de l’herbe et la fertilisation organique. La vigueur des arbres est faible et la production pas satisfaisante en 4e feuille. Mais côté pression bio-agresseurs, les résultats sont encourageants avec une gestion en biocontrôle seulement. La rouille est apparue seulement en post-récolte, pas de dégâts de carpocapse ni de pucerons. En l’absence de traitement chimique en prunier japonais, c’est l’ECA qui est le plus redouté. Dans cet essai, des rangs de myrobolan en bordure de parcelle servent de rangs pièges, ce sont les seuls à être traités. Un rang est également testé en filets mono-rang. Et à ce jour, aucun symptôme d’ECA n’est observé dans toute la parcelle. A suivre dans le temps, notamment quand les arbres auront retrouvé un peu plus de vigueur.

 

          Marie Dordolo - Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne

          Tél. : 05 63 63 65 52 / 06 47 89 55 03